En 2015, le crowdfunding en Belgique n’était encore qu’à ses
balbutiements. La moitié des Belges ne savait d’ailleurs pas en quoi
cela consistait exactement. Aujourd’hui, il est en plein essor. Il a connu
une croissance considérable lors de l’année 2016. Selon le spécialiste
du crowdfunding Douw&Koren, 29,9 millions d’Euros ont été récoltés
pour des projets belges. Ce montant se trouve néanmoins nettement en
dessous des sommes récoltées par nos voisins.
Ces dernières années, le nombre de start-up créées a fortement
augmenté. Plus de start-up ont été créées au cours des cinq dernières
années que pendant les 40 années antérieures. Environ 3 000 start-up
coexistent dans notre pays de 11 millions d’habitants. Elles ont créé
près de 50 000 postes d’emploi selon Face Entrepreneurship1. Les
entrepreneurs sont donc toujours plus motivés à lancer leur projet et à
s’y consacrer activement.
Cependant, les start-up ont besoin de financement afin de mener leurs
projets à bout. Elles peuvent se financer par le biais du financement
participatif. Toutefois, les investisseurs leurs préfèrent très souvent
des entreprises plus développées et moins risquées. Un ajustement
du cadre législatif était donc vivement attendu dans le monde du
financement participatif afin de le rendre plus attractif et de motiver les
investisseurs à soutenir les start-up.
Ce 1er février 2017, des changements notables ont pris place dans le
monde du crowdfunding. Le Tax shelter, un mécanisme qui incite les
investisseurs à soutenir financièrement les jeunes entreprises belges,
a été étendu au domaine du crowdfunding financier. Par ce biais, les
investisseurs vont pouvoir bénéficier d’avantages fiscaux considérables.
De plus, le montant investi autorisé par investisseur a été rehaussé.
Enfin, la FSMA contrôle désormais les plateformes de crowdfunding
financier. Le crowdfunding, déjà en forte croissance en 2016, risque de
prendre encore davantage d’envergure en 2017.